Le PRESBYTÈRE

Et les PRÊTRES ayant exercés leur ministère à Noilhan


Histoire quelquefois mouvementée des Presbytères de Noilhan


Février 1740 - Il n 'y a pas de maison presbytérale; M. Nicolas Moignard, curé et natif de Noilhan, possède une maison qui lui appartient et qu'il occupe et il a trouvé le moyen par le secours de M. Louis Moignard, notaire, son frère, de se faire donner un communal qui est très considérable, en jouissance, pour lui tenir lieu du loyer que la commune serait obligé de lui payer à raison de 25 livres par an, suivant l'ordonnance du diocèse;

La communauté se prétend lésée par le bail qu'elle a consenti du communa1, qu'elle juge plus que suffisant pour payer deux ou trois louages, par le revenu qu'il donne actuellement, puisque l'on y récolte toutes les années, quitte de colonage partiaire et de droit de métive de 30 à 35 sacs de grains. La communauté demande à M.l'Intendant de mettre cette pièce de terre aux enchères comme les autres. Avec le revenu on payera le prix de location de la maison curia1e selon le tarif du diocèse et le surplus reviendra à la communauté .

24 Septembre 1752 – A la suite du décès à 70ans de M. le curé Moignard, Noble Jean Adoué de Marignas est nommé à Noilhan et il demande qu'on lui fasse construire un presbytère. A cela la commune répond qu'elle ne le peut pas par suite des mauvaises récoltes qu'elle a depuis de longues années et des charges qu'elle paye annuellement. Que M.le curé se contente du communal qui était alloué à son prédécesseur; s'il venait à grêler on lui donnerait 30 livres pour location de sa maison. Ces conditions ont été acceptées.

16 Décembre 1759 - On proteste une fois de plus contre l'attribution au curé de Noilhan de la jouissance du communal du Padouenc, en remplacement d'un logement en attendant qu'on puisse faire construire un presbytère; ce communal serait affermé au moins le double de la somme que la commune est obligée de donner au curé pour indemnité de logement; on proteste contre la clause qui fait attribuer au curé en cas de grêle une somme de 30 livres, alors que la taxe du loyer ne s'élève pas à cette somme; on constate que le curé épuise la terre en semant tous les ans et en ne portant rien comme amendement du terrain, pas même les pailles qui s'y récoltent. Enfin le curé aurait trouvé le moyen de se loger et de se faire servir néanmoins une somme de 18 livres. On prie M.le curé d'abandonner la jouissance du communal sinon il sera poursuivi.

13 Juillet 1760 - Mise aux enchères du communal du Padouenc qui avait été primitivement donné au Curé en représentation du logement du presbytère; adjudication est faite pour le prix de 61 livres par an; on payera au curé 30 livres par an pour indemnité de logement .

3 Août 1760 - On a envoyé à la suite d'une demande de la commune M. Autran, prêtre du diocèse de Carcassonne qui demande à la commune de pourvoir aux frais et dépenses de son logement. On répond que les règlements n'imposent pas cette obligation à la commune et que même les usages sont contraires.

17 Avril 1785 - M.de Latour donne pour faire construire le presbytère deux mesurades de terrain dites au camp de la Porte (23), confrontant du levant à Raymond Fauré, du mid(?) au chemin public, du couchant à Jean Sagazan, du nord au seigneur. On donne en échange au seigneur le communal d'En Quisarme, confrontant du levant et du nord à Étienne Fourcade, du midi au ruisseau d'En Quisarme, du couchant au chemin public.

14 Mai 1786 - On décide que la maison qu'on va construire pour presbytère devrait avoir la façade du côté du midi ainsi que la porte d'entrée. Le travail est adjugé Darolles, charpentier au Bézéril, pour la somme de 3190 livres.

7 Septembre 1788 - L 'entrepreneur de la maison du presbytère a fait les ouvertures des fenêtres et de la porte en briques ciselées alors que le devis les portait en bois; cette dérogation au contrat a été faite d'après l'avis donné .par les principaux de la commune à l'entrepreneur: aussi est-on d'avis d'augmenter le devis de la somme de 60 livres .

Ce presbytère fut occupé par M.le Curé pendant prés d'un siècle; une pièce fut réservée plus tard pour une salle de classe,l'instituteur ayant son logement dans une maison du village.

La mairie occupera l'ancienne salle à manger et les autres pièces ont été aménagées pour les classes de l'école primaire et le logement de l'instituteur et de
l'institutrice.

La façade du midi qui avait vue sur un vaste horizon cessa d'être la façade principale après l'envahissement des bords du fossé par une végétation exubérante.

En 1874, M. le Curé prit possession d'un presbytère spécialement construit pour son usage au levant du village, à l'intersection du chemin d'intérêt commun et du chemin N°l .

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Mais l'histoire ne s'arrête pas là. L'implantation d'un presbytère sur la commune de Noilhan date du 31 décembre 1876. Il reste presbytère encore à ce jour (à la date du 06 Août 1989)

Etat des lieux:

Il résulte de l'acquisition par la municipalité de l'époque (Maire Mr. BARRAU) d'une parcelle de terre et d' une maison appartenant au sieur Victorien ABADIE, charpentier , demeurant à Noilhan, désignés sur la cadastre n° 39 & 40, section D •

La maison dont il s'agit nouvellement bâtie et encore inachevée est située au levant et à l'entrée du village de Noilhan, sur la rive gauche du chemin d'intérêt communal n° 47 reliant LABASTIDE-SAVES à SAINT-ANDRE. Elle se compose de quinze pièces y compris les décharges établies au levant et au couchant.

Cette dite maison d'une construction récente où il n'y a que les murs et le couvert est solidement bâtie et très bien disposée pour l'usage auquel elle est destinée.


Coût: (délibérations du 28 juillet 1876)

Terrain 15 ares 90 centiares 415 francs

Maison en son état actuel 4500 francs


Enquête commodo-incommodo:

A été instruite le dimanche 27 Aout 1876 de 07h00 à 11h00 du matin, par Monsieur Joseph Paul DE MARTlRES, Maire de LAHAS. A 1lh00 sonnées personne ne s'étant présenté: elle a été close. Le procès-verbal établi. Le commissaire enquêteur considérant que l'immeuble bien situé et convenant parfaitement à se destination il convient d'approuver. (délibération du 23 Août 1876).


Achat:

Par délibération du 13 Aout 1876, le conseil municipal de l'époque décide de l'achat de ce terrain et immeuble.

L'acte de vente a été établi à NOII,HAN le· 31décembre 1876. La somme de 4915 francs payée au sieur Victorien ABADIE.

L'acte a été enregistré à Lombez, le 2/1/1877~ coût 398,25 francs


Restait à faire les travaux d'appropriation.

Le conseil municipal avait sollicité un secours de 3000 frs, Par décision Ministérielle du 31 mars1879 1500 francs avaient été accordés.

Les archives semblent relater, des distorsions au sein du conseil, des difficultés locales, provoquant le retard des travaux et le secours ne fut par ordonnancé.

Il est à préciser que les plans des travaux à l'appropriation avaient été établis par Monsieur Pourtie de l' Isle-Jourdain faisant partie du Comité des travaux dirigés.

Des travaux furent commandés et dirigés par Monsieur BARRAU (maire), effectués par des ouvriers de son choix, sans l'approbation de l'autorité administrative Il payait de ses propres deniers.

Une délibération du 27 mars 1891 fait ressortir qu'une demande de secours de 1500 francs , accordée en 1879 et non ordonnancée soit à nouveau accordée. Cette demande fut refusée.

En 1892 Monsieur BARRAU fut remplacé à la tête de la commune par Monsieur MOULIS Symphorien.

Là ! le litige éclate:

Monsieur BARRAU réclame à la commune 5000 à 5500 francs et f ournit des devis et factures fictives. Le Conseil municipal n'est pas d'accord et consent à payer la somme de 4746 francs, somme prévue par le devis et plans POURTIE.

Un extrait de délibérations du 23.11.1892 relate cependant que les travaux d'appropriations furent néanmoins exécutés gré à gré conformément à la délibération du 30 juillet 1876 et aux plans de Monsieur POURTIE.

Le montant de ces travaux s' élèvent à 4746 francs plus 237 francs d' honoraires d' architecte pour un total de 4933 francs du par la commune à l'entrepreneur:

par quels moyens la commune va-t-elle s'acquitter ?

  • par 3660 francs inscrits au budget additinnnel (Presbytère Fonds communaux)

  • par une demande de secours de 1500 francs accordés en l879 et non ordonnancé, pour se libérer de la somme du vu que des travaux restent à faire (clôture cimetière - réparations maison école). Il semble que ce secours n'est pas été accordé.

Une expertise est ordonnée, et, Monsieur Metivier, architecte départemental est nommé par le Préfet le 7 avri1 1894.

L'expertise est effectuée et relate que les travaux ont bien été effectués et dans ses conclusions Monsieur Metivier fait ressortir que la commune ne doit à Monsieur Barrau que la somme de 4603,12 francs. Le coût de l'expertise est de 140 francs.

L'extrait des délibérations du 14 et 24 juin 1894 fait ressortir que ce rapport est approuvé et le 24 juin 1894 la commune est définitivement propriétaire du presbytère, soit 18 ans après la passation d'acte pour la somme approximative de: 10293,37 francs

  • achat terrain et immeuble 4915 frs

  • inscription d'acte 398,25 frs

  • devis et plans Pourtie 237 frs

  • coût définitif des travaux 4603,12 frs

  • frais d'expertise 140 frs

Un secours fut à nouveau demandé pour régler ce solde. Il ne fut pas accordé.

Par arrêté de Monsieur le Préfet du Gers en date du 21 septembre 1895 le Maire de Noilhan est autorisé à contracter un emprunt de 834 francs, remboursable en 4 ans, à 3,5%.

Par arrêté de Monsieur le Préfet du Gers en date du 13 janvier 1896 la commune réglera les 4603,12 francs comme suit:

  • 3660 sur les ressources locales,

  • 250 de secours départemental,

  • 834 par l'emprunt contracté.


Ainsi donc se termine une affaire qui fit en son temps couler beaucoup d'encre. Si à ce jour les pas faciles, elles l'étaient encore moins au XIX siècle.

Presbytère qui a donné tant de soucis à ceux qui avait la destinée de la commune, pour moi tu a été souvent le témoin du départ de très belles fêtes (communions , procession avec le dés, visite des évêques)

J'ose souhaiter que ta porte et tes volets resteront encore longtemps ouverts.

06 Aout 1989

Marcel Carsalade

 

 

Le Clergé sous l'Ancien Régime


Dans un précédent article il était relaté que les consuls devait prêter serment la main sur les Saintes-Evangiles.

Mais qui pouvait donc présenter les Saints-Evangiles?

Qui était à la tête du clergé de Noilhan ?

Jusqu'en 1789, NOILHAN était administré par un curé secondé par un vicaire.

de 1670 à 1679; l'Abbé TARBES était curé de NOILHAN. IL était assiste d'un vicaire, qui de 1670 à 1674 était l'Abbé DARTIGUES, de 1674 à 1675 Abbé BRUNET de l675 à 1682 l'Abbé DARRIEUX.

L' Abbé Joseph MALET mentionné curé de NOILHAN est décédé le 1 octobre 1679.

de 1679 à 1719: l'Abbé Pierre SAHUQUE, était curé ·de NOILHAN, il a été secondé de nombreux vicaires.

de 1719 à, 1721: L'Abbé BALENT, Vicaire sous le précédent et Vice Recteur a été pendant cette période curé de NOILHAN,

de 1721 à 1752: l'Abbé MOIGNARD était le curé de la commune, comme ses prédécesseurs il a été secondé par de nombreux vicaires. Il est décédé le 18 juin 1752 à l'âge de 70 ans.

Les archives nous font connaître que l'Abbé BALENT, nommé prêtre orbituaire est décédé en 1739 à l'âge de 71 ans il fut enterré dans le sanctuaire de 1ïéglise. .

 

de 1752 à 1789: l'Abbé ADODE DE SAILHAS de MARIGNAS, curé de la commune est mort à NOILHAN le 14 février 1789 à l'âge de 73 ans.